La forêt boréale
Nous appelons « forêts boréales » les forêts majoritairement constituées des conifères situées dans les régions les plus froides de l’hémisphère nord.
Ces écosystèmes couvrent une superficie de 270 millions d’hectares au Canada et près de 2 milliards d’hectares dans le monde. Elles représentent ainsi 33% des aires boisées et 14% des terres émergées de la planète. Ces forêts jouent donc un rôle primordial pour la conservation de la biodiversité et pour la lutte contre le changement climatique.
Au Canada, l’épinette noire est l’espèce d’arbre dominante dans la forêt boréale canadienne. On y trouve néanmoins d’autres espèces, tels le sapin baumier ou le bouleau à papier.
Les vieilles forêts
Une vieille forêt est une forêt où coexistent plusieurs générations d’arbres, avec une dynamique de mortalité et de régénération quasi-continue. Ainsi, l’âge des arbres n’est pas le facteur définissant les vieilles forêts, bien que ces peuplements contiennent dans la majorité des cas de vieux individus. Les vieilles forêts contiennent le plus souvent des éléments que l’on ne retrouve pas dans les forêts plus jeunes (bois mort, arbres de toutes hauteurs et de tous diamètres…) et dont dépendent de nombreuses espèces animales, végétales et fongiques. Elles sont donc très importantes pour la biodiversité. Ces forêts sont naturellement abondantes dans les paysages naturels, y compris au Québec. Néanmoins, en raison du développement de l’exploitation forestière à échelle industrielle, les superficies de vieilles forêts déclinent fortement dans les territoires boréaux. En Scandinavie, elles ont ainsi presque entièrement disparu et l’on observe une forte régression de leurs surfaces au Canada et en Russie. Cette érosion des vieilles forêts boréales pose d’important problèmes de biodiversité. Intégrer les vieilles forêts boréales dans les territoires exploités par l’homme est donc l’un des grands défis de l’aménagement forestier.